Difficile de se remotiver lorsque le poste convoité a finalement été attribué à un autre !
Pour repartir du bon pied, faites taire votre susceptibilité et analysez objectivement les raisons de votre éviction.
Des mois que vous briguiez ce poste. Vous avez travaillé d’arrache-pied pour prouver que vous étiez l’homme (ou la femme) de la situation. Seulement voilà, la promotion convoitée a finalement été accordée à un autre. Que vous vous sentiez abattu ou en colère, votre premier réflexe pourrait être de changer d’entreprise. L’idée n’est pas forcément judicieuse en ces temps de ralentissement économique où les embauches se font rares.
De plus, si vos motivations sont fondées sur un sentiment d’échec et de trahison, vous aurez du mal à convaincre les recruteurs de la sincérité de votre démarche.
Dans un premier temps, vous avez donc davantage intérêt à accepter le choix de votre hiérarchie et à analyser les raisons pour lesquelles le poste vous a échappé.
Car tout n’est pas perdu. Ce refus peut vous permettre de progresser et vous ouvrir d’autres perspectives d’évolution.
Déterminez votre part de responsabilité
Pourquoi lui, et pas moi ? C’est évidemment la première question qui vient à l’esprit, et à laquelle vous devez trouver une réponse. Plusieurs hypothèses sont envisageables.
Cette fameuse promotion a pu vous échapper pour des raisons propres à l’entreprise et à son fonctionnement. Lors d’une fusion ou d’un rachat, toute l’organisation est remise en cause.
La direction qui, trois mois plus tôt, vous avait fait miroiter un poste a pu se trouver dans l’obligation de revoir ses plans pour des motifs qui vous échappent.
Autre explication possible : l’entreprise dans laquelle vous travaillez fonctionne avec des grilles d’évolution de carrière. Si elles stipulent que les avancements sont accordés tous les quatre ans, vous n’aurez aucune chance de décrocher une promotion avant, même si vous possédez toutes les compétences et les qualités nécessaires.
Autre cas de figure : vous n’avez pas obtenu cette promotion pour des raisons qui vous incombent. Un manque de compétences ? Votre manager a peut-être jugé que vous n’étiez pas encore assez mûr pour assumer les responsabilités induites par la fonction. Peu désireux de prendre des risques, il a finalement nommé quelqu’un de plus expérimenté ou de plus qualifié techniquement.
Le poste a aussi pu vous passer sous le nez pour des raisons d’ordre relationnel.
La direction a par exemple estimé que vous n’auriez pas su manager vos anciens collègues, que vous ne vous seriez pas bien entendu avec certains fournisseurs ou qu’il vous aurait été difficile de travailler en concertation avec tel ou tel service.
A vous de faire le point sur ce sujet. Dernière question à vous poser en étant vraiment honnête avec vous-même : vouliez-vous réellement ce poste ? Si votre décision n’était pas parfaitement mûrie, vous avez certainement émis des signaux contradictoires face aux décisionnaires.
Voir une promotion vous filer entre les doigt est souvent vécu comme un affront et/ou un échec personnel, et l’événement doit être "digéré". Dans la période dite de «deuil», qui dure environ trois mois, vous ressentirez de la colère, de la rancune, une sensation d’isolement, voire une perte d’estime de soi.
Pour éviter que cet état d’esprit ne se transforme en aigreur, ou pis en dépression, il est indispensable de rompre le silence et de solliciter un entretien avec votre hiérarchie.
Seul, vous n’arriverez pas à analyser froidement la situation : vous oscillerez constamment entre l’autoflagellation ("je suis nul, effectivement je ne la méritais pas") et l’amertume ("ils sont trop nuls pour se rendre compte de ce que je vaux vraiment").
Pour cesser de ruminer, demandez un feed-back à votre responsable. Même si vous risquez d’être un peu malmené, écoutez ses remarques et ses critiques, puis analysez ensemble les points sur lesquels vous devez vous améliorer.
N’hésitez pas non plus à sonder votre entourage. Interrogez vos proches sur ce qu’ils pensent de vous, sur la façon dont ils vous perçoivent et sur les raisons qui, selon eux, ont pu vous empêcher de prendre du galon.

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